C’est l’histoire d’un caisson, un sorte de boîte apposée sur la façade d’un immeuble et qui est au centre d’une polémique aussi ridicule qu’inutile.

Reprenons.

caisson

le caisson à l’origine

Lorsque je suis élu député en 2012, je me mets à la recherche d’un local pour ma permanence parlementaire. Je décide de l’installer à Vénissieux, ville centrale et la plus importante de la circonscription. Je trouve des locaux au 2 rue du château, sur la place Sublet, locaux qui avaient été occupés quelques années auparavant par la société “Terre de Sienne”, société de conseil en communication bien connue à Vénissieux.

J’entreprends des travaux de rénovation pour que ce local que je loue puisse accueillir mes collaborateurs et les personnes qui souhaitent rencontrer le député. Ce local est spacieux mais finalement peu visible de la rue et bien souvent les personnes avec qui j’ai rendez vous se perdent faute de signalétique

En 2014, avec l’accord du propriétaire, je décide d’apposer une signalétique visible de la rue. Et cela tombe bien, il existe sur la façade un “caisson” qui porte l’identité visuelle du précédent occupant. Je fais donc apposer un autocollant à mon nom et avec ma photo.

Que n’avais-je pas fait !

Je suis destinataire dans les semaines qui suivent d’un courrier comminatoire de la mairie me rappelant l’existence du règlement local de publicité et m’enjoignant de déposer immédiatement cette “réclame”.

En réponse à cette lettre, je me permets de faire savoir à madame le maire que je n’ai fait que recouvrir un caisson existant de longue date avec l’accord du propriétaire et que, locataire, je ne pouvais pas déposer un équipement qui appartenait à l’immeuble.

Décidément très réactive, la mairie adresse immédiatement au propriétaire un courrier tout aussi menaçant lui imposant d’enlever sans délais ce caisson sous peine d’amende de 200 euros par jour !

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déposé !

Ce jeudi 22 décembre, le propriétaire a déposé à ses frais ce caisson de la discorde !

Les règlements locaux de publicité sont décidés par les mairies, ils sont souvent nécessaires afin d’encadrer la prolifération publicitaire qui enlaidit certains quartiers.

Pour autant, j’ai la faiblesse de penser que l’assiduité avec laquelle la mairie de  vénissieux a tenu à faire appliquer son règlement tient peut être à la compétition politique qui va bientôt s’ouvrir puisque Michèle Picard, le maire de Vénissieux a décidé d’être candidate aux prochaines élections législatives.

J’espère que les débats politiques qui opposeront les différents candidats seront de nature plus élevée que ces ridicules histoires de caissons !